Voici à quoi ressemble la vie avec l'EB
Vaincre les bactéries? Etude à Groningue, Pays-Bas
Une toute nouvelle technologie
L’EB ne peut pas encore être guérie. Mais de bons soins peuvent cependant permette de diminuer considérablement les douleurs insupportables.
Un problème important dans ce cadre sont les infections souvent chroniques des plaies. Pour les bactéries, la peau ouverte est un environnement très favorable. Il est possible de lutter de manière éphémère contre les infections ainsi causées, mais à chaque fois que la bactérie semble être vaincue, elle resurgit sous une autre forme.
Le microbiologiste Jan Maarten aimerait connaître les causes de ce phénomène et analyse en collaboration avec son équipe pourquoi les bactéries prolifèrent dans les plaies de la peau dont souffrent les patients atteints d’EB.
Financement par crowdfunding
L'université de Groningue a fait appel à la générosité de nous tous pour financer cette recherche.
Le montant à atteindre pour cette action de crowdfunding était de 15.000 €. Debra Belgium a fait une donation de 3.000 euros.
Cet argent devrait permettre d’analyser cinquante échantillons. Ce sera largement suffisant pour dresser la cartographie des principales caractéristiques des bactéries.
Mise à jour du projet, printemps 2015
Ce qui a commencé comme une toute petite partie de la recherche en matière du comportement de la bactérie S. Aureus dans les plaies chroniques des patients atteints d’EB, a rapidement pris de l’ampleur. En effet, lors de l’automne 2013, une organisation caritative a promis une somme de 75.000 euros, à condition qu’un financement supplémentaire soit trouvé dans le cadre de cette recherche. L’Ecole supérieure des Sciences médicales du Centre médical universitaire de Groningue s’est récemment portée garante pour assumer les coûts d’un chercheur pendant une période de trois ans. Cela signifie donc que ce projet de recherche pourra entièrement être mis en œuvre !
Expériences pilotes
Entre-temps, plusieurs expériences pilotes ont déjà été réalisées avec des bactéries qui ont été extraites des pansements de patients touchés par l’EB. Les profils protéiques et l’expression génétique de ces bactéries ont ensuite été analysés à l’aide du séquençage de l’ARN et de la spectrométrie de masse (SM).
Les données obtenues jusqu’à présent sont d’une excellente qualité. Elles sont actuellement analysées afin de caractériser de manière détaillée les différentes bactéries colonisant les plaies des patients touchés par l’EB et dans le but de déterminer comment ces bactéries interagissent.
Isolation des bactéries
Dans un deuxième stade, il a été examiné quel est le meilleur moyen pour extraire les bactéries des plaies en vue d’une analyse directe de l’expression protéique et génétique. S’il n’a pas encore tout à fait été possible d’obtenir de l’ARN suffisamment bonne pour réaliser un séquençage, il est toutefois envisageable d’analyser les protéines des bactéries isolées par le biais de la spectrométrie de masse.
En mars 2015, une grande réunion a été organisée pour les grands donateurs de ce projet. Cette réunion a eu lieu à l’endroit ou la recherche est menée, c’est-à-dire dans l’Unité de Microbiologie médicale de Centre médical universitaire de Groningue, ainsi que dans le Centre des Maladies bulleuses qui prend en charge les patients touchés par l’EB.
Plus d’informations sur www.rugsteunt.nl
